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Un parcours insolite : de l'ESSCA à Magicien-Conférencier !

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 Propos recueillis par Delphine de Ghellinck

 

Johann, un magicien issu d'une école de commerce, ce n'est pas courant !

Peux-tu nous dire pourquoi tu as intégré l’ESSCA ?

Pendant l’adolescence, je donnais régulièrement des spectacles de magie. À 17 ans, quand j’ai voulu en faire mon métier, mes parents m’ont répondu : « D’accord Johann, mais d’abord, passe un diplôme ». J’ai alors intégré l’ESSCA.



Qu’en retiens-tu ?

J’en retiens d’abord de belles rencontres. Ensuite, pendant la scolarité, je m’intéressais à la manière dont certains professeurs captivaient leur auditoire. Par exemple la façon dont Philippe Marchand ou Vincent Calvez utilisaient le storytelling, créaient de la curiosité et de la complicité avec leur public. 3 ingrédients utilisés par les magiciens…

Quelles ont été les grandes étapes de ta carrière ?

Après mon diplôme en 2007, j’ai tenté de devenir magicien professionnel. Je n’imaginais pas pouvoir en vivre, mais je le faisais surtout pour ne pas avoir de regrets plus tard. Or, l’activité a décollé au-delà de mes attentes. Il y avait une vraie demande pour animer les anniversaires, les soirées d’entreprises, et les événements prestigieux.

J’ai commencé à créer des effets magiques pour illustrer l’univers des marques du luxe. Un petit exemple pour Bulgari : https://m.youtube.com/watch?v=t2AERiVRrCE 

Pendant ces 7 années de spectacles, j’ai noté mes observations sur les dynamiques sociales et la nature humaine dans mon journal de bord. En 2014, je m’en suis inspiré pour développer des « conférences magiques » pour les entreprises. 

C’est devenu mon nouveau métier, jusqu’à aujourd’hui.

Peux-tu nous présenter ton activité quelque peu atypique ? 

J’utilise la magie lors de conférences, team-buildings et séminaires, pour aider les managers à fédérer, inspirer et mobiliser leurs équipes.

La magie, combinée à du storytelling, permet de faire passer des messages de manière ludique lors d’une conférence.
Pour un séminaire de cadres ou de commerciaux, elle suscite le questionnement et donne un autre élan aux temps de réflexion collective.
Lors des formats zoom, elle installe une convivialité, favorise l’attention et l’engagement des participants.
Je reste volontairement flou sur ma méthodologie, car elle se base justement sur l’effet de surprise...

Quels types d’entreprises font appel à tes services ? Et autour de quels sujets ?

Depuis 2014, le hasard du bouche-à-oreille m’a fait travailler avec des entreprises de tailles et de secteurs variés. D’Airfrance au Ministère de l’Intérieur, en passant par des avocats à Budapest ou des chirurgiens à Londres. Le point commun, c’est le facteur humain.

En 6 ans d’interventions, j’ai développé 80 thématiques, abordant par exemple l’esprit d’équipe, l’innovation, le leadership, ou encore l’expérience client.

Comment as-tu été impacté par la crise ? Comment t’y es-tu adapté ?

En mars, tous mes séminaires et conférences à venir ont été reportés ou annulés. Pour rebondir, j’ai :

  • Développé des formats de team-buildings et séminaires magiques en ligne, pour aider les entreprises à maintenir l’esprit d’équipe et la motivation des collaborateurs.
  • Créé un cours de magie sur internet, pour aider les familles à occuper leurs enfants à la maison ( https://www.magiechezvous.com/ ). Une partie des bénéfices est reversée à la recherche médicale.
  • Construit ma propre méthodologie de coaching.

Mais le présentiel me manque tout de même. Les regards, les poignées de main, les ambiances...

As-tu des craintes particulières ?

À mon échelle, je m’interroge : quand les conférences à large audience seront-elles à nouveau possibles? Quand pourrons-nous faire des rencontres « comme au bon vieux temps » ? Quand pourrons-nous voyager à travers le monde  ?

Au niveau économique : au-delà des difficultés évidentes, combien de nos entreprises affaiblies vont-elles passer aux mains de puissances étrangères si nous ne changeons pas les règles du jeu  ?

Au niveau de la société : nous avons une opportunité historique d’améliorer nos manières de consommer, d’être solidaires et de prendre soin de la planète. Mais dans quelle mesure les urgences économiques et sanitaires vont-elles faire diversion de ces enjeux de fond ? Qui seront les leaders bienveillants pour orchestrer la mise en place d’un new way of life? 

As-tu un message d’espoir pour la communauté ?

Je remarque que cette période est propice aux conversations authentiques et aux questionnements constructifs comme par exemple :

En quoi cette crise est-elle l’occasion de se réinventer ? 
Qui chacun peut-il aider ? 
Quelles opportunités de développement imaginer ? 
De quoi a-t-on vraiment besoin pour se sentir bien ?

 www.johannbayle.com

www.magiechezvous.com

 

Retrouvez Johann Bayle sur ESSCA.TV Jeudi 14 mai à 18h


 
 



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