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Portrait de Emilie NEYRET, co-créatrice d'OBORSINAN et lauréate de l'ESSCA Awards 2020 dans la catégorie RSE

14 octobre 2020 Portrait de diplômés
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Lauréate lors de l'édition 2020, de l'ESSCA Awards dans la catégorie RSE, Emilie a bien voulu nous décrire son parcours depuis la sortie de l'école, ses inspirations et ce qui l'a amené à créer son entreprise. Un parcours guidé par le sens dans le travail !

 

  • Bonjour Emilie, peux tu te présenter ?

 

Je suis originaire de Saint Etienne, ville souvent moquée mais qui, à l’heure du Made in France, retrouve ses lettres de noblesses car elle a gardé un tissus industriel important et méconnu. Oui, oui, je suis très fière de mes origines, sûrement comme tout le monde ! Mais j’aime la pudeur et la solidarité de cette région.

J’avais choisi l’ESSCA, à vrai dire un peu par hasard, car l’école n’était pas très connue en 1998 dans le Rhône-Alpes. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Je voulais absolument faire une école de commerce et des amis présentaient ce concours, je me suis dit, pourquoi pas moi ? Et voilà, à 17 ans, direction Angers et la vie étudiante !

 

  • Quel a été ton parcours depuis ta sortie de l’école ?

 

A la sortie de l’école et un stage chez Bouygues Telecom, j’ai compris que je n’étais pas faite pour les grandes sociétés, j’aime les circuits courts, les prises de décision rapides, la responsabilité dans ce que je fais et je suis moins douée pour la politique.

Je suis partie avec plusieurs personnes de ma promo en mission humanitaire au Bénin à Natitingou, pendant plusieurs mois. Et à mon retour, c’était certain, je voulais trouver des produits qui me plaisent et une entreprise qui ait du sens.

J’ai cherché dans l’humanitaire et les jeux pour enfants. Finalement, je me suis orientée dans le jouet et travaillé pendant 15 ans dans différentes sociétés qui vendaient des articles pour enfants avec des licences. J’y ai appris le sourcing, les achats en Asie, le développement de produit, le contrôle des productions, les rencontres internationales et humaines.

J’ai vu l’évolution des partenariats avec la Chine, qui allaient dans le bon sens, que ce soit dans la protection des travailleurs ou dans la qualité des produits. Et à titre personnel, je trouvais du sens lorsque je rencontrais les gens dans les usines.

C’est ce qui m’a donné envie de créer ma société. Pouvoir choisir ses partenaires sur des critères éthiques et de collaboration équitable. Cela devenait important aussi pour moi, de pouvoir trouver des partenaires industriels plus près de chez nous et qui pouvaient permettre des achats plus écologiques (car moins de transport) et donc aider nos entreprises nationales ou européennes.

En retrouvant Winnie Poon (mon associée), en 2018, nous avons décidé de créer OBORSINAN, matchmaker entre des entreprises qui ont un projet produit et les usines capables de le réaliser.

Nos 4 piliers dans le choix de nos partenaires :

  • que la relation soit équitable, et
  • dans la mesure du possible, que les produits favorisent le durable,
  • les matières organiques
  • ou le local.

 

  • Peux-tu nous dire ce que l’ESSCA t’a apporté 

A titre personnel, L’ESSCA pour moi aujourd’hui, c’est plus d’une dizaine de mes meilleurs amis. On ne s'est jamais quitté, malgré les parcours différents et les voyages. Nous sommes toujours hyper solidaires dans tout ce que chacun essaie d’entreprendre professionnellement ou personnellement. Nous nous retrouvons je pense dans des valeurs communes de : solidarité, générosité, dynamisme, engagement, et… n’oublions pas, le plaisir de la fête ! Célébrer nos succès comme nos essais, c’est capital !

A titre professionnel, clairement j’ai pu compter sur le réseau lorsque j’ai créé ma société, l’excellent accueil de Xavier Lesage et Paul Nathan, avec l’incubateur de l’ESSCA pour mon premier projet d’entreprise. Et puis le plaisir de ces réunions organisées par le réseau. Cela me faisait plaisir de bousculer les gens pour ces réunions, car pour moi, elles sont hyper positives !

Après je pense que l’ESSCA m’a appris l’ouverture, la curiosité, la réactivité et peut être une certaine ambition, que ce soit via l’école ou au contact de tous nos pairs, ainés ou plus jeunes, qui nous poussent à nous dépasser et à faire toujours mieux.

 

  • Que signifie cet award pour toi ? Vois tu déjà des retombées suite à cette « récompense » ?

J’ai été particulièrement surprise et touchée d’être nominée, c’était déjà pour moi exceptionnel, vu la jeunesse de ma société. Cela sonnait donc comme un sacré encouragement pour poursuivre notre chemin.

Lorsque j’ai reçu le prix, alors là, c’est devenu une responsabilité. Essayer d’en être digne en poussant encore nos idées et nos succès.

J’ai reçu plein de messages super sympas suite à la communication des résultats. Alors il est certain que cela permettra une vraie mise en lumière de nos actions. Je crois aussi beaucoup à la preuve par l’exemple et pour nous la plus belle des récompenses c’est la recommandation par des clients ayant apprécié notre travail et les bénéfices que cela a pu leur apporter.

Le cercle vertueux, c’est lorsque tout le monde est gagnant. Et c’est notre voeu le plus cher. 

 

  • As-tu des liens autres qu’amicaux avec des alumni ESSCA ?

 

Comme j’ai eu l’occasion de le dire lors de la belle soirée de septembre, j’ai été très fière de recevoir ce prix, car dans la salle, il y avait mes amis, mais aussi pour beaucoup des clients. Il n’est pas toujours évident d’engager une relation personnelle dans un échange commercial, mais lorsque vos amis vous font confiance, et font ensuite la promotion de vos services ! Quel bonheur !

Alors oui, je suis très contente de compter parmi mes clients des anciens de l’ESSCA et quelques fois grâce à eux, j’ai aussi gagné d’autres contrats.

 

  • Emilie, le mot de la fin pour les alumni ou les étudiants ?

 

OSONS !

Oui j’aime bien ce mot, car il veut dire que l’on peut tout essayer dans la vie en laissant de côté les peurs stériles. Les américains valorisent les tentatives. Ils ne sont pas le modèle absolu, mais pour cela, quelle liberté ! Il n’y a pas de bon moment, de situation parfaite ou de réussite à 100%. Oui, le contexte est inédit, et alors nous pouvons faire des épreuves une chance. Il faut juste sauter le pas, accepter de sortir de sa zone de confort ! Surprise on pourrait aimer !




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