Reconnaissance de l'École par l'État

En mars 1942, une première demande est faite en ce sens, rejetée par le Ministère dans une lettre d’août de la même année. Deux raisons majeures y sont invoquées : la sélection des élèves jugée insuffisante et le nom de l’École qui prête à confusion avec les Écoles Supérieures de Commerce, établissements publics déjà reconnus par l’Etat. Aussi le conseil de perfectionnement examine-t-il le 6 novembre 1942 l’intérêt qu’il pourrait y avoir à adopter le titre « d’École Supérieure des Sciences Commerciales d’Angers. » Mais par ailleurs, il est souligné au cours de la réunion « qu’il n’est peut-être pas certain que la reconnaissance de l’École par l’Etat soit aussi souhaitable. » Le secrétaire Général de l’Enseignement libre fait observer à cette occasion que celle-ci « aliènerait en grande partie la liberté de l’École pour le choix des professeurs et la détermination de ses programmes. » D’autre part, il précise que la « reconnaissance d’utilité publique » déjà obtenue par l’Université libre d’Angers serait largement en mesure de pallier les inconvénients de la non-reconnaissance en termes d’affiche pour le recrutement. » Cette position restera celle de l’établissement plus de trente années durant.

De fait il faut attendre 1974 pour voir la question relancée. Sur tous les plans, c’est une École métamorphosée qui présente son dossier d’accréditation. L’évolution est spectaculaire.

En particulier, depuis le concours d’entrée de 1973, est-il nécessaire d’être bachelier. C’est le premier jalon sur le chemin de la reconnaissance. Aussi la commission départementale n’a- t-elle que peu de mal à émettre à l’unanimité de ses membres, un avis très favorable avant que le décret du 31 juillet 1975 « porte reconnaissance par l’Etat de l’École Supérieure de Sciences Commerciales d’Angers. » A partir de 1980, le diplôme de l’École est visé par l’Etat.

Mais comme le rappelle Jacques de LATROLLIÈRE, « cette reconnaissance officielle, si elle était importante pour les étudiants, du fait de l’accès aux bourses qu’elle autorisait, ce qui sera le cas et de façon anticipée d’ailleurs, n’avait en revanche aucune incidence financière immédiate sur le budget de l’Etablissement, contrairement à une légende qui eut la vie dure. »

En revanche, conjuguée à la décision définitive et quasiment synchronisée de n’accepter au concours que des bacheliers de l’année, elle allait permettre le spectaculaire développement de l’École.

Aujourd’hui et depuis 2004, l’ESSCA est l’une des très rares Écoles après Bac à délivrer le grade de Master (Bac+5), label issu du standard LMD, délivré par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, attestant de la qualité du diplôme sur le plan international.

 

 

 

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